C’est la fin de novembre, il fait déjà froid. Dans les magasins, les décorations de Noël  sont sorties, il pleut des lutins même à la quincaillerie et le Père-Noël s’est déjà pointé le bout du nez au centre d’achat. Je regarde mon grand, il vient d’avoir 7 ans, ce sont les 7 années de ma vie qui ont passé le plus vite. Cette année, ça m’a sauté dans le visage comme quand on fonce d’un pas décidé dans le scring de la porte-patio. Vous savez, quand on rebondit tellement qu’on allait vite et que ça prend du recul pour se dire que ça n’a pas d’bon sens ? Un soir avant de m’endormir, j’ai réalisé que c’était peut-être la dernière année où mon grand pourrait encore croire au Père-Noël, aux lutins, à la magie des rennes, à tout ce qu’on a hâte de faire vivre à nos enfants une fois que nous savons que nous serons des parents…
sont sorties, il pleut des lutins même à la quincaillerie et le Père-Noël s’est déjà pointé le bout du nez au centre d’achat. Je regarde mon grand, il vient d’avoir 7 ans, ce sont les 7 années de ma vie qui ont passé le plus vite. Cette année, ça m’a sauté dans le visage comme quand on fonce d’un pas décidé dans le scring de la porte-patio. Vous savez, quand on rebondit tellement qu’on allait vite et que ça prend du recul pour se dire que ça n’a pas d’bon sens ? Un soir avant de m’endormir, j’ai réalisé que c’était peut-être la dernière année où mon grand pourrait encore croire au Père-Noël, aux lutins, à la magie des rennes, à tout ce qu’on a hâte de faire vivre à nos enfants une fois que nous savons que nous serons des parents…
J’avoue, j’avais les larmes qui coulaient toutes seules, je trouvais ça tellement niaiseux  de pleurer dans le noir pour ça… Mon grand si tu avais vu les souvenirs qui commençaient à arriver dans ma tête, la fois que ton grand-père avait fait le Père-Noël à ta garderie et que tu le regardais d’un air un peu sceptique du haut de tes deux ans et 3 mois. La fois où tu avais trouvé un cadeau tombé en bas du traineau du Père-Noël dans la neige devant la maison avec les carottes que les rennes avaient mangées alors que c’est moi, en allaitant ton petit frère à deux heures du matin, qui s’était claquée la tâche de gober des carottes… Il y a aussi la fois où nous avions laissé notre papier d’emballage sur la table avec les ciseaux et le ruban à gommer pour que les lutins puissent emballer les cadeaux, tu avais vu le papier au sous-sol quelques jours avant et j’avais du patiner pour que tu ne penses pas que c’était moi qui les emballait… L’année suivante, nous avions capturé notre premier lutin joueur de tours, ton ami Sottise qui fait partie de tes pensées 365 jours par année, tu avais 5 ans. Puis l’an dernier, avant de te coucher, nous avions tout préparé mais tu n’arrivais pas à dormir, tu nous disais : «Maman, as-tu pensé aux carottes ? Et si le lait n’était pas assez bon ! Maman le papier sur la table, l’as-tu mis pour les lutins ? Est-ce que Sottise est sur la table pour que le Père-Noël le rapporte au Pôle-Nord ?». C’était si mignon, c’était comme si ce soir-là, juste avant Noël, tes souvenirs de petit homme revenaient dans ta tête pour alimenter la magie des fêtes que nous avions pris soin d’installer depuis toujours…
de pleurer dans le noir pour ça… Mon grand si tu avais vu les souvenirs qui commençaient à arriver dans ma tête, la fois que ton grand-père avait fait le Père-Noël à ta garderie et que tu le regardais d’un air un peu sceptique du haut de tes deux ans et 3 mois. La fois où tu avais trouvé un cadeau tombé en bas du traineau du Père-Noël dans la neige devant la maison avec les carottes que les rennes avaient mangées alors que c’est moi, en allaitant ton petit frère à deux heures du matin, qui s’était claquée la tâche de gober des carottes… Il y a aussi la fois où nous avions laissé notre papier d’emballage sur la table avec les ciseaux et le ruban à gommer pour que les lutins puissent emballer les cadeaux, tu avais vu le papier au sous-sol quelques jours avant et j’avais du patiner pour que tu ne penses pas que c’était moi qui les emballait… L’année suivante, nous avions capturé notre premier lutin joueur de tours, ton ami Sottise qui fait partie de tes pensées 365 jours par année, tu avais 5 ans. Puis l’an dernier, avant de te coucher, nous avions tout préparé mais tu n’arrivais pas à dormir, tu nous disais : «Maman, as-tu pensé aux carottes ? Et si le lait n’était pas assez bon ! Maman le papier sur la table, l’as-tu mis pour les lutins ? Est-ce que Sottise est sur la table pour que le Père-Noël le rapporte au Pôle-Nord ?». C’était si mignon, c’était comme si ce soir-là, juste avant Noël, tes souvenirs de petit homme revenaient dans ta tête pour alimenter la magie des fêtes que nous avions pris soin d’installer depuis toujours…
Je me considère vraiment chanceuse d’avoir toujours réussi à rattraper la balle quand tu doutais, mais je ne suis pas naïve, je sais que c’est bientôt la fin des histoires magiques, des choses qui ne se peuvent pas pour vrai de vrai, j’avoue que même moi j’y crois parfois tellement j’aime la douceur du mois de décembre. Je l’attends toute l’année parce qu’il n’y a rien au monde qui vaut vos yeux brillants au réveil le matin de Noël.
C’est vrai, il y aurait toujours l’option de te garder dans du papier bulle à la maison avec du duck-tape sur les portes pour que personne ne puisse te dire la vérité, pour que tu puisses y croire jusqu’à la fin des temps mais ça fait partie de la vie de grandir. C’est normal, plusieurs de tes amis n’y croient déjà plus et tu découvriras probablement le pot-aux-roses cette année ou l’an prochain si je suis chanceuse… Je commence à me parler mentalement, à trouver comment je te l’expliquerai…Me connaissant j’irai avec des questions ouvertes du genre «Toi, ton coeur, il a envie de croire à quoi ?». Je sais que certains parents sont contre le fait de ne pas dire la vérité aux enfants, c’est correct je respecte ça, mais pour nous c’est important de vous bercer ton frère et toi dans des univers, de mettre du merveilleux dans vos histoires, pour moi ce n’est pas de mentir, c’est de créer des moments que vous conserverez pour toujours…
 puisses y croire jusqu’à la fin des temps mais ça fait partie de la vie de grandir. C’est normal, plusieurs de tes amis n’y croient déjà plus et tu découvriras probablement le pot-aux-roses cette année ou l’an prochain si je suis chanceuse… Je commence à me parler mentalement, à trouver comment je te l’expliquerai…Me connaissant j’irai avec des questions ouvertes du genre «Toi, ton coeur, il a envie de croire à quoi ?». Je sais que certains parents sont contre le fait de ne pas dire la vérité aux enfants, c’est correct je respecte ça, mais pour nous c’est important de vous bercer ton frère et toi dans des univers, de mettre du merveilleux dans vos histoires, pour moi ce n’est pas de mentir, c’est de créer des moments que vous conserverez pour toujours…
Décembre n’est pas arrivé, peut-être que j’anticipe un peu trop mais la vie va trop vite,
bientôt, je devrai faire face à tes questions et si tu veux vraiment savoir, je ferai comme ma mère a fait, je te demanderai de garder le secret pour ton petit frère pour qu’il puisse lui aussi avoir la chance de vivre toute cette magie et je tenterai de créer d’autres instants figés dans le temps avec toi, avec de nouvelles traditions de grand en lien avec nos valeurs et notre personnalité jusqu’à ce que tu partes de la maison. J’ai compris il y a longtemps que je n’ai pas une seconde à perdre pour profiter de ces moments avec toi, la période des fêtes passe tellement vite et lorsque je regarde tes grands-parents nous regarder et revivre ces moments avec leurs petits enfants avec autant de bonheur dans les yeux, je réalise bien assez vite à quel point ces petits instants de béatitude sont précieux…
Bientôt mon grand, tu ne croiras plus au Père-Noël, c’est une grande étape dans la vie  d’un enfant et je ne sais pas pourquoi mais dans ma tête il y a une voix qui me chuchote d’en profiter, de profiter de tout avec toi. Dans les prochains jours, lorsque tes yeux s’émerveilleront, je prendrai des photos dans ma tête pour conserver ces instants magiques, pour les conserver tout près de mon coeur, là où il y a tous les moments signés par toi mon fils depuis les 7 dernières années qui changent notre vie pour le mieux à tous les matins… J’espère que tu garderas quand même un brin de ta belle naïveté et que tu garderas un morceau de ton coeur d’enfant parce tout est tellement plus beau quand on garde un peu de charme et de doux dans nos vies de grands…. Ça donne espoir…
d’un enfant et je ne sais pas pourquoi mais dans ma tête il y a une voix qui me chuchote d’en profiter, de profiter de tout avec toi. Dans les prochains jours, lorsque tes yeux s’émerveilleront, je prendrai des photos dans ma tête pour conserver ces instants magiques, pour les conserver tout près de mon coeur, là où il y a tous les moments signés par toi mon fils depuis les 7 dernières années qui changent notre vie pour le mieux à tous les matins… J’espère que tu garderas quand même un brin de ta belle naïveté et que tu garderas un morceau de ton coeur d’enfant parce tout est tellement plus beau quand on garde un peu de charme et de doux dans nos vies de grands…. Ça donne espoir…
Profite de décembre, profite de la vie xxxx











 basse, il dépensait toutes ses payes dans les disques et sa passion se reflétait dans ses yeux. Je crois que je suis profondément tombée amoureuse de lui en le regardant jouer sur son piano, ses yeux respiraient le vrai. Quand je pense à notre début de vie ensemble j’entends l’album «In our bedroom after the war» de Stars, à tous les automnes je ne peux m’empêcher de l’écouter, le petit vent frais sent ma rencontre avec votre papa, ça me donne le goût d’écouter ce que nous écoutions en boucle dans notre appartement.
 basse, il dépensait toutes ses payes dans les disques et sa passion se reflétait dans ses yeux. Je crois que je suis profondément tombée amoureuse de lui en le regardant jouer sur son piano, ses yeux respiraient le vrai. Quand je pense à notre début de vie ensemble j’entends l’album «In our bedroom after the war» de Stars, à tous les automnes je ne peux m’empêcher de l’écouter, le petit vent frais sent ma rencontre avec votre papa, ça me donne le goût d’écouter ce que nous écoutions en boucle dans notre appartement.
