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La Récréation

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Tatouée Maman

Aimer être une maman, est-ce que ça se dit encore ?

24 février 2017 by Genevieve 14 Comments

Je sors mon clavier et l’angoisse me pogne… Je ne veux pas insulter personne, je ne veux pas faire de peine non plus, mais je réfléchis depuis plusieurs semaines sur l’angle vers lequel je veux aller avec ce texte. C’est drôle en 2017 écrire de façon positive sur les réseaux sociaux c’est rendu parfois plus difficile à gérer que l’inverse… Quand on parle de nos enfants positivement, on dirait qu’on se fait traiter de mère parfaite, on se fait accuser de vouloir mettre trop de rose dans la maternité…

Oui, je suis de celles qui aiment ventiler quand je suis à boute, je pense que c’est bon pour la santé quand je suis épuisée, que j’ai le goût de me rouler en boule pis que je pense que je n’aurais jamais dû être une mère…Ben oui, ça m’arrive, au même titre que des fois j’ai le goût de sacrer ma job là, de changer de job, d’étouffer mes parents dans ma tête parce qu’ils me gossent, de laisser tomber mon char au milieu du traffic, d’envoyer promener la caissière de l’épicerie qui me pousse une remarque random après une mauvaise journée, de me mettre à pleurer parce que j’ouvre un bill inattendu au mauvais moment… Tsé, il y a tellement de situations qui influencent l’humeur et quand on devient parent, j’avoue, c’est parfois souvent la goutte qui fait déborder le vase parce qu’on est plus fatiguée, plus amorphe, qu’on a moins de temps pour nous et qu’on se sent parfois un peu bousculée…

Dernièrement, à force de voir tellement d’articles, tellement de posts négatifs sur la vie de parents, je me suis demandée : est-ce que j’aime ça être une mère ? J’ai l’impression que la réponse ‘’Oui’’ n’est pas trendy, c’est pas tendance de vouloir être positive pis d’apprécier être une maman de nos jours. Ben je me commets ce matin, j’aime ça être une maman plus que tout au monde je pense. Vraiment, je l’écris sur la pointe des doigts, mais j’aime tellement ça être ‘’La maman de…’’. Pis la je dis pas qu’à tous les jours je cours avec une robe jaune canari en embrassant le front de mes enfants tout en chantant Ain’t no mouton high enough en brassant des crêpes… Des fois, je lâche des ‘’HEY C’TASSEZ’’ de la mort, des fois je vais dans ma chambre mordre dans un oreiller, des fois j’ai hâte au lundi matin pour que la semaine recommence mais je dois dire que mon verre je le vois à moitié plein le plus que je peux.

 

J’aime être une maman. C’est pour ça que lorsqu’ils partent, ils me manquent, c’est pour ça que quand ils s’endorment et que je vais redonner un bisou de plus mes yeux coulent tout seul. C’est pour cette raison aussi que si quelque chose arrivait à mes enfants, à ma famille je serais inconsolable et que quand je vois une maman qui perd ses enfants j’ai mal physiquement dans le ventre tellement je sais que sa peine doit être immense. J’aime être avec eux, les entendre rire, me dire que lorsqu’ils pleurent c’est parce que je peux les consoler où qu’ils sont en train d’apprendre une petite leçon de la vie. J’aime savoir que je suis un peu au coeur de leurs apprentissages, que je suis en train de participer à leur vie d’adulte à long terme sans qu’ils ne s’en rendent compte. J’aime quand ils jouent, quand ils inventent des histoires dans le bain, j’aime quand ils me demandent plus de bisous, j’aime quand ils me racontent leur journée. Je trouve que les fins de semaine sont trop courtes et j’aimerais ne pas avoir de responsabilités financières pour étirer les vacances de Noël tout le mois de décembre.

Parce que oui, c’était plus simple avant d’être maman, je gérais ma vie comme bon me semblait, on pouvait faire l’amour à l’heure qu’on voulait sans se dire qu’on se ferait réveiller le samedi matin à 5h30-6h, oui, je ne calculais pas mon temps pour me laver et je mangeais ce que je voulais quand je le voulais. Personne ne chialait sur mon souper, si j’avais le goût de manger du resto, ce n’était pas un événement planifié et je n’investissais pas tous mes sous pour habiller tout le monde et payer la garderie avant de m’acheter un chandail neuf. Au bout du compte, la vie va vite, c’est une locomotive difficile à arrêter et j’ai le goût de voir le verre à moitié plein le plus souvent que je peux. Le bonheur qu’ils m’apportent est plus grand que toutes les crises de bacon pour un verre bleu du monde entier.

À l’ère des réseaux sociaux, ce n’est peut-être pas super trendy de ne pas chialer, mais je vais m’asseoir et assumer ça comme une grande fille. Le jour où mes enfants quitteront la maison je me bercerai avec une tisane à tous les matins avec l’écho de leurs rires dans l’espoir qu’ils viendront me visiter avec mes petits-enfants pour combler le bruit des pièces vides qui occupaient tellement trop de jouets pour la ligue. Ce jour-là, quand ils repartiront, je me dirai que la vie va trop vite et que j’ai bien fait d’apprécier leur présence dans ma vie à tous les jours. D’ici là, je vais m’occuper de starter la quarante deuxième brassée de lavage et laver le plat moisi que j’ai trouvé dans le fond du sac à dos du grand qui sent le yâbe comme ça ne se peut pas pendant que je vais me faire crier des ‘’MAMAMANNNN il m’a volééééé mon jouetttttt’’ et des ‘’ BEN LÀ CE N’EST PAS MOI, C’EST LUIIIIIIIII QUI PARTAGEEEE PASSSSS’’…

Parce que tsé, c’tun peu pareil partout ;), c’est souvent juste de la façon que tu décides de regarder si c’est assez pour tout gâcher… Moi je vais mettre mon cerveau à off et starter »Les soeurs Boulay », prendre une grande respiration et me dire qu’il y a ben ben pire… Ce n’est pas trendy, mais je n’ai jamais été ben ben trendy anyway… Je vais vivre avez ça 😉

 

Filed Under: À fleur de peau, Tatouée Maman

«Pour faire mes devoirs j’ai besoin de :» Fiche imprimable à télécharger

14 février 2017 by Genevieve 2 Comments

Faire les devoirs, c’est souvent un casse-tête ici parce qu’il manque souvent des petits trucs dans le sac à dos lorsque notre grand arrive le soir. Quoi ? Tu pensais que c’était juste chez-vous que ça arrivait ? Ben non, ça arrive dans toutes les familles il parait ! Il y a la maman conciliante qui, les premières fois endosse l’oubli, puis avec le temps je pense que c’était devenu inconsciemment une petite tactique pour sauver un peu de devoirs… Tsé un enfant s’essaye et je le comprends 😛 ! C’est juste que là, quand ça arrive plusieurs fois par semaine et que le jeudi on est dans le jus pour tout finir, moi comme parent ça ne me convient comme pas !

La prof de notre grand nous a suggéré de lui faire un tableau à mettre dans son bureau pour qu’il puisse descendre sa liste à tous les soirs pour rapporter ses outils. Nous l’avons plastifié, mais tu n’es pas obligé de le faire, tu peux le faire imprimer le nombre de fois que tu le veux au courant de l’année scolaire.  Si tu n’as pas de plastifieuse, il existe plusieurs endroits pour faire de l’impression qui offrent le service pour vraiment pas cher.

C’est difficile pour lui de se motiver à tout apporter à la maison alors pour les deux premières semaines, je vais instaurer un petit système de motivation avec collants pour le motiver parce que c’est toujours le fun des nouveaux collants ! Les motivateurs, c’est toujours apprécié, le changement aussi !

Nous avons donc pensé rendre la fiche disponible pour que vous puissiez aussi l’imprimer pour le pupitre de votre enfant. Pour la recevoir, tu peux t’inscrire à l’infolettre de La Récréation et elle te sera envoyée directement. Aussi, en étant abonné, je t’en enverrai quelques unes de différents canevas pendant l’année si tu as des changements de matériels à faire, mais SURTOUT parce que je sais que l’oeil s’habitue au visuel alors ça fait du bien de mettre du nouveau de temps en temps !

 

Filed Under: Sorties et activités, Tatouée Maman

Bébé en t’attendant, je savoure… BECAUSE NOW I KNOW !

8 février 2017 by Genevieve Leave a Comment

Je regarde ma toast ce matin, elle est chaude comme une toast qui vient de sortir du toaster et je ne peux que penser à ton arrivée bébé d’amour. C’est drôle hein, mais je savoure le fait que tu n’es pas encore arrivé ce matin, que j’ai encore quelques semaines devant moi… Ça peut sonner bizarre, mais ce n’est pas dans le sens que je n’ai pas hâte que tu arrives là !

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Avec ton plus grand frère, mon premier bébé, à mi-chemin j’avais l’impression que l’attente allait durer l’éternité entière! Je pense que je n’avais juste aucune idée à quel point ma vie allait changer… Un changement magnifique dans ma vie, mais qui allait changer des petits détails que j’ignorais… Des petits plaisirs que je m’accordais et qui ont disparu pendant quelques années. Ce matin, en mangeant chaud, je me rappelle qu’à ton autre grand frère j’avais commencé une tradition fabuleuse. Une fois par semaine, je me faisais un cadeau, celui de déjeuner chaud parce que lui avait toujours faim en entendant le bruit du toaster qui m’annonçait que ma minute de gloire approchait à grand pas… Rémi buvait aux heures et demi alors le mercredi, je le mettais dans son banc dans la voiture et nous partions tous les deux À L’AVENTUREEEE ! Ok pas tant, je partais avec lui dans une commande à l’auto et je me prenais un ordre de toasts au fromage avec un moyen café. Je faisais un tour de machine comme l’aurait dit mon grand-père en mangeant mon précieuuuxxxxxxx. C’est tout ce que j’avais besoin pour être heureuse et je faisais des sons pendant que je dégustais ma toast chaude qui me miettait dessus parce que c’était littéralement orgasmique… Qui aurait pu penser qu’un jour je vivrais un moment aussi intense avec une toast…

La différence entre cette grossesse et les autres, c’est qu’en ce moment je sais à quel point le bonheur de t’accueillir sera beaucoup plus grand que celui de manger une toastIMG_6403 chaude sauf que je sais aussi que lorsque je n’aurai pas dormi depuis quelques jours, que j’aurai les yeux pleins d’eau parce que je serai trop fatiguée, il faudra que je me rappelle que ça passe vite cette période de la vie, ce moment où tu pourras être bercé dans mon avant-bras, où je pourrai te regarder le jour et la nuit… La différence avec tes frères, c’est que je sais ce que je troque avec la vie pour t’accueillir dans notre famille. Je troque des petits privilèges pour le privilège immense de  devenir ta maman. C’est peut-être pour cette raison que je profite de tout en ce moment. BECAUSE I KNOW !

J’ai hâte de te voir, de te rencontrer, de découvrir à qui tu vas ressembler, de voir tes petits sourires dans le vide qui ne veulent rien dire parce que j’avoue que ce sont ces souvenirs que j’ai gardés le plus de mes autres bébés. Je me prépare mentalement aux premières semaines de ton arrivée, je commencerai bientôt à prendre de l’avance pour faire des petits plats pour tes frères qui continueront à manger à la même heure, même si tu es là, qu’il y aura des devoirs quand même à faire à tous les jours, qu’ils prendront leur bain quand même, qu’ils se disputeront quand même et qu’ils saliront des bobettes quand même, mais je ne me mets pas la même pression qu’avant, parce que je sais que probablement rien ne se passera comme dans ma tête. Je me suis promis une seule et unique chose, que j’allais savourer ta présence en me rappelant que les toasts chaudes, ça revient un jour, mais que tes premiers mois de ta vie eux ne reviendront pas…

Ce matin j’apprécie notre vie à quatre en attendant d’apprécier notre vie à cinq. Une fois ta mamie m’a dit : «L’amour ça ne se divise pas, ça se multiplie», elle avait si raison, je t’aime déjà gros comme le monde, mais par contre, je n’ai pas la naïveté de penser qu’avec ton arrivée le temps va se mettre à se multiplier et c’est là que vivre le moment présent devient si important. Pas besoin d’avoir toujours hâte, de penser à demain… Parfois, vaut mieux s’asseoir, lire le journal, manger une bon p’tit-dèj, déguster chaque bouchée comme si c’était un filet mignon et se dire que c’est la meilleure chose qu’on ait jamais mangé. On apprend à se délecter de petits moments pour mieux apprécier ceux qui s’en viennent et éviter les j’aurais-dont-du !IMG_6729Bébé, je t’attends, reste au chaud, amuse-toi à me kicker sur la vessie en masse, j’ai si hâte de te voir, si tu savais… Ce matin, je te sens bouger, te retourner dans tous les sens et je dois te dire que c’est tout parfait comme ça !

P.S T’es pas obligé de te rendre à 40 semaines par exemple là, mais tu as encore une couple de semaines devant toi… Tu ne me trouves pas branchée ? I know, sorry, c’est les hormones ! Je te laisse, j’ai vu un vidéo de bébé chat sur Facebook pis je n’arrête pu de brailler…

 

 

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Filed Under: À fleur de peau, Tatouée Maman

Coussin ETC d’amour, de mon coeur, toi qui me sauve les nuits… #CONCOURS

26 janvier 2017 by Genevieve 46 Comments

Depuis deux ans j’ai un ami qui partage notre lit sans pour autant nuire à notre vie de couple. Deux ans, oui, oui… Ne t’inquiète pas, je ne suis pas enceinte depuis 2 ans, c’est juste que j’ai découvert le Coussin Etc lors de son arrivée sur les tablettes chez Mère Hélène depuis un petit bout de temps déjà … Je l’ai essayé drette là et j’ai vécu un coup de foudre automatiquement. Je n’étais plus enceinte depuis belles lunettes, je n’allaitais plus depuis longtemps non plus mais le confort valait vraiment tous les oreillers de corps que j’avais essayé. Le soir même, il était dans mon lit ! Bon ok ça peut sembler rapide comme début de relation mais depuis je ne m’en sépare plus…Encore moins en ce moment !

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Mais là, depuis quelques semaines il fait parti de mes essentiels de grossesse alors que lorsque je l’ai acheté je ne savais même pas si nous allions grossir la famille un jour…

  • Je ne peux plus dormir sur le ventre depuis déjà plusieurs semaines et sincèrement il rend confortable toutes mes positions. Il est fait à partir de mini-micro-billes qui rendent son positionnement vraiment facile mais surtout vraiment ajustable à la perfection ! J’ai pensé vous faire un petit vidéo parce que j’ai une amie qui l’avaient acheté mais qui ne le comprenaient pas vraiment, elles laissaient les billes toutes dans le même coin et ne trouvaient pas son confort ! C’est vraiment simple mais vaut mieux le savoir pour rendre l’expérience optimale. Je le préfère de loin à tous les coussins de corps que j’avais essayé dans le passé et dieu sait que j’en ai essayé plusieurs. Bien sur, pour bien vous montrer à la caméra je me suis installé au milieu du lit, mais dans la vraie vie je le laisse plus sur le bord pour laisser de la place en masse à Marc-André ;).

  • Il me sert à surélever mes jambes mais aussi à prendre une position confortable pour que Marc-André puisse me masser le dos quand j’ai des douleurs de femme avec un bedon beaucoup trop pesant pour la ligue.
  • Depuis que je l’ai acheté il m’aide à lire le soir. Comme je souffre d’arthrose depuis une dizaine d’année et quand je me trouve un livre un peu trop pesant j’ai de la difficulté à le tenir en main longtemps, j’ai trouvé la position la plus confortable avant le dodo pour tenir aussi longtemps que le sommeil ne m’oblige à remettre mon livre sur sa table de chevet.
  • Son fit est parfait pour le corps et pour celui de la femme enceinte. Il respire vraiment bien donc l’été je ne crève pas de chaleur et l’hiver je peux ajouter par-dessus des doudous pour mon confort de fille qui aime les couvertures.
  • Il me sert pendant mon yoga aussi pour avoir une position ergonomique sur mon matelas.

Bien sur, il nous accompagnera dans quelques semaines dans notre expédition pour l’hôpital autant pour l’accouchement que pour les heures qui vont suivre. À mon dernier accouchement j’avais apporté mon coussin qui n’était pas autant adapté à mon corps mais ça m’avait tellement aidé à me placer pendant mes contractions et lors de la poussée, j’étais beaucoup plus confortable lors de la poussée !

Le Coussin Etc est génial pour l’allaitement, pour avoir positionné plusieurs mamans de plusieurs façons différentes il est vraiment versatile ! Je conseille toujours aux mamans de le proposer aux papas ou aux grands-mamans qui prennent bébé lors des visites . Prendre un poupon c’est une position difficile pour les bras et souvent les gens le prennent moins longtemps parce que c’est trop pesant pour eux (mes bébés pesaient 8 et 9 livres), d’ailleurs sans un bon coussin sous mes bras, je ne pourrais pas prendre mes bébés à cause de ma condition. Papa de son côté aimait beaucoup utiliser le coussin d’allaitement  pour le biberon du soir pour un meilleur confort lui aussi.

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La créatrice est une femme et une maman géniale, Annie Bouchard est également la propriétaire du centre La source en soi de Montréal qui a toujours comme objectif d’accompagner les mamans dans leur bien-être autant avant qu’après l’accouchement. C’est une femme de coeur qui a pensé au coussin qui pourrait le plus profitable pour les familles et c’est franchement mission accomplie puisque je sais que je le garderai pendant de très longues années voir toute ma vie !

Pour le trouver c’est ici : https://www.merehelene.com/fr/Coussins-Etc-b2948

**********CONCOURS !!!!!!!*********

Dans l’optique de gâter une maman ou une future maman, Coussin Etc. nous offre un coussin à faire tirer parmi les mamans :

  1. Partagez ce billet dans vos réseaux sociaux pour faire découvrir cette trouvaille géniale fabriquée chez-nous avec beaucoup d’amour.
  2. Dites-nous pour quelle raison vous aimeriez adopter un Coussin Etc. dans votre vie.
  3. Le tirage aura lieu lundi **La gagnante est Marianne Amoureux qui l’offrira à son amie Émilie ! Un beau cadeau à offrir à une amie ! xxxx**

Je vous souhaite vraiment la meilleure des chances parce que c’est vraiment un superbe cadeau à s’offrir!

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«Ce n’est pas votre faute mes cocottes, Papi avait le mal de vivre»

22 janvier 2017 by Genevieve 47 Comments

Demain ce sera le 11 février sur mon calendrier… Le 11 février n’est jamais vraiment mon ami… Février c’est rough pour beaucoup de monde, pour moi le 11 résonne toujours, il ne goûte pas bon tout le temps. Treize ans plus tôt, j’allais célébrer le baptême de ma cousine. Mon père et mon frère étaient à10984807_10155126089840005_2076081171_n la patinoire, Benjamin était encore un petit cul, il avait genre pas 10 ans encore, moi j’en avais presque 15. Pendant que les gars patinaient, les trois filles nous on se pomponnait. Quand il y avait une fête, c’était pas drôle le pomponage, ma soeur et moi nous mettions le paquet et ma mère nous donnait un coup de main. Le téléphone a sonné. Ma soeur a sauté sur le divan pour l’attraper parce que c’était un matin excitant pis que toute nous énervait ! C’était ma mamie au téléphone, elle riait si fort que Myriam ne comprenait rien. Elle a donné le combiné à ma mère qui était sur une fin de rire… Ma mère essayait de comprendre à travers nous qui mémérions et là, c’est arrivé d’un coup, le visage de ma maman a changé. Sa maman à elle ne riait pas, en fait, elle pleurait à gros torrent au téléphone. Ma mère est devenue blanche, elle s’est effondrée. Son papa d’amour venait de mourir. C’était irréel. Je me rappelle, qu’elle cherchait ses mots devant ses deux petites filles qui l’a regardaient sans rien y comprendre. Elle a raccroché, nous étions inquiète puis elle nous a dit : «Papi est parti au ciel». Je ne sais pas d’où elle venait la brique qui m’a fracassé le front, le coeur, les tripes ce dimanche matin là mais je ne comprenais plus rien. J’avais l’âge de raisonner mais je n’y arrivais pas, je voyais ma mère en déconfiture dans la maison à tenter de comprendre 1000 choses en même temps dans sa belle tête de petite maman d’amour.


Mon papi était un fermier en forme dans la jeune soixantaine, il courait plus vite que moi avec des boterlots dans le gazon mouillé, mais qu’avait-il pu se passer? Myriam était dans mes bras, nous pleurions tellement fort, c’était insensé, j’ai pensé à une crise de coeur… Puis ma mère en pleurant avec nous nous a dit «Ce n’est pas votre faute mes cocottes, Papi avait le mal de vivre». J’ai eu le temps de le répéter dans ma tête une deuxième fois, «Le mal de vivre ?!?», puis là, BANG!, toutes les briques de la maison qui restaient m’ont écrasée d’un seul coup, elles arrivaient de partout pour fracasser ce qui restait de ma petite carcasse déjà vide, vide de sens.

10961868_10155126080615005_101604765_nJe ne savais pas qu’il était malade. Mon papi était dépressif et février c’était toujours le mois qui lui rentrait dedans ben ben fort. Ce dimanche matin-là, pour une rare fois, il est sorti de la maison sans embrasser ma grand-mère, il faisait le gris le plus plate du monde dehors, tsé le genre de gris qui présage e-rien de bon. Février était trop gros pour lui. Il est parti vers sa grange dans la cours, il a bien barré les portes pour que ma grand-mère ne puisse pas y entrer. Parce qu’il le savait qu’elle remarquerait son absence. Quand elle s’est rendue compte qu’il n’y était plus, elle est allée à la grange elle aussi. Je crois que dès qu’elle est arrivée devant la porte fermée elle l’a su. Elle savait que son amoureux était déjà parti de l’autre côté. Elle a tout tenté mais il avait tout solidifié pour qu’elle ne puisse pas entrer.

Je me souviens, j’avais presque 15 ans, j’étais fâchée, peinée, refâchée puis repeinée. Mon coeur était en décomposition et c’est lui qui l’avait décidé. Je lui en voulais mais en même temps non. Mon papi c’était un peu comme mon héros. Quand j’étais petite, dans sa boite à lunch il faisait une beurrée de beurre de peanut de plus pour que j’aille une surprise à son retour, il me laissait une petite gorgée de son café méga-sucré dans son thermos parce que j’aimais comment son café goutait le sirop et pas pantoute le café. Il était drôle mon grand-père, il achetait des boites de popsicles juste à l’orange parce qu’il n’aimait pas les roses et les mauves. Il avait toujours un mouchoir en tissus rouge dans la poche de pantalon, il classait ses râteaux par grandeur, il m’amenait donner à manger aux vaches, m’asseyait sur ses genoux pour passer la grosse tondeuse, il était toujours excité de nous montrer sa belle récolte de tomates dans son gros jardin l’été… Il était pour moi toujours plein de vie !

Je ne pouvais pas croire qu’il avait le mal de vivre mon papi, pas lui. J’ai compris que ce n’était pas lui qui avait choisi, c’était la dépression qui avait pris10965365_10155126080040005_109670795_n toute la place. Mon grand-père c’était un homme de coeur, il avait le plus grand coeur du monde. Je sais que si il y avait eu en dedans de lui une petite once de lucidi-di-di-di-di-di-di-té, il aurait choisi d’aller faire une sieste dans son lit chaud au lieu de s’accrocher au bout d’une corde frette. Je le sais parce qu’à ce temps-ci de l’année, mon grand-père se préparait à aller au magasin chercher deux belles cartes, une pour la fête des amoureux et l’autre pour l’anniversaire de ma mamie le 13 février. Il l’aimait tellement sa belle Alice, jamais il n’aurait voulu lui faire de la peine, je le sais et c’est tout.

Je n’ai plus 15 ans, j’en ai 28 maintenant. C’est un peu collé dans mes gènes les émotions en accordéon. Ça m’est déjà arrivé de ne plus être capable de vouloir continuer, de trouver toute trop dur, de me demander pourquoi je fais tout ça. Je sais depuis juste avant ma crise d’ados que la ligne est mince entre le « ça va bien » et le « ça ne va plus du tout ». C’est pas nécessairement à cause de toi Février, des fois j’hais Novembre et parfois Juillet aussi fait des siennes mais je sais que de choisir la fin plutôt que l’aide, ça crée beaucoup de peine, une peine inconsolable sur le coeur des gens qui t’aiment et qui vivent souvent avec un sentiment de culpabilité qui ne décolle plus jamais. Même si tout le monde dit que ce n’est pas de ta faute, même si tout le monde te dit que non, il reste toujours un petit quelque chose de pogné kek’part. Treize ans plus tard, je le sais saleté de Février je t’aurai de travers dans gorge toute ma vie même si t’es doux, même si tu me fais des beaux yeux… Même si tu travailles fort….
Suicide action Montréal : 1 866 APPELLE(277-3553)
SOS Suicide Jeunesse : 1-800-595-5580

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