• Skip to primary navigation
  • Skip to content
  • Skip to primary sidebar

La Récréation

Pour une vie de famille colorée

  • Déco power
  • À fleur de peau
  • Découverte chouette
  • Jeux
  • Lectures
  • Recettes
  • Sorties et activités

À fleur de peau

Tu sais que tu es enceinte quand… (version rasage) :

9 mai 2017 by Genevieve Leave a Comment

Se raser enceinte, c’est comme pas la tâche facile à faire on va se le dire … Nous avons toutes ce point en commun je pense ! Donc :

Tu sais que tu es enceinte quand (version rasage) :

  • Te raser est l’équivalent de monter le Kilimandjaro, que tu dois prendre des pauses et que tu es essoufflée après chaque jambe…
  • Avant d’aller chez le docteur 1ère grossesse : OMG J’AI OUBLIÉ DE ME RASER !! 2e grossesse : Oups, tant pis !3e grossesse : ANYWAY ! Je risque de déchirer dans sa face dans quelques semaines ou même pire : insérer ici un emoji caca…
  • Quand tu fais ta coupe bikini à tâton et que ton chum part à rire en te disant que ta bédaine a la même moustache que le gaz qui tinkait le char de ses parents au Sergaz en 1989. #maislàjevoisrien
  • Tu sais que tu peux pu juste dire : Oh shot j’ai oublié de me faire les jambes, m’a faire ça vite vite su’l bord du bain ! (tsé se lever la jambe sur le bord du bain : le rêve !)
  • Tu sais que tu ÉTAIS enceinte quand tu finis par voir ta coupe bikini après ton accouchement et qu’elle ressemble à ton gazon l’été quand certains coins ont mangé la claque au soleil ! #drolesdespots
  • Quand tu tuerais pour que le bas collant soit tendance 4 saisons par années !
  • Quand ton enfant passe à côté de toi dans le bain en te disant : Oh maman t’es cheveux de vulve sont rendus longs !! (Arrivé à une amie pour vrai)
  • Quand tu as un bord de mollet mieux fait que l’autre parce que ton nerf sciatique a bloqué et que tu te lâches un puissant fuck off dans ta tête !

 

C’est pas grave, on passe toutes par là pis anyway ça prépare un peu au post-accouchement où il arrivera un jour où tu te demandera : Eille c’est quand la dernière fois où j’ai pris le temps de prendre un bain complet sans entendre des pleurs imaginaires de bébés ? Tu vas voir des fois tu vas être dans la douche, tu vas penser que ton Bébé pleure, tu vas éteindre l’eau et personne ne pleurera… No worry, t’es pas folle, on est avec toi !

#teammaman !

Save

Save

Save

Save

Save

Save

Filed Under: À fleur de peau, Les petits mots

À moi, pour quand je manquerai de sommeil !

2 mai 2017 by Genevieve 1 Comment

Salut moi, chère moi,

Tu es enceinte de plusieurs semaines, ce n’est pas la première fois que ça t’arrive… Y’a des jours plus durs que d’autres et plus le temps avance et plus les nuits sont courtes. En ce moment je t’entends te dire : «Seigneur, comment je vais faire ???». C’est normal, c’est la différence entre bébé-un et maintenant …  tu sais exactement ce dans quoi tu t’embarques, mais en plus tu sais à quel point tu n’as aucune idée avec qui tu deal depuis que ça grouille dans ton ventre…

Il y a des jours où tu imagines le pire, parce que ça arrivera le pire des fois quand la fatigue prendra le dessus, quand tout le monde te gossera, quand tu voudras égorger le chien de la voisine qui jappe (ainsi que la voisine qui laisse son chien japper), quand tes autres enfants vont se disputer pis que tu vas avoir la patience d’une fourmi en phase terminale… Pis y’a d’autres jours où tu te vois prendre une marche avec bébé dans ta poussette, les cheveux dans le vent, le coeur léger à lui faire découvrir les odeurs du doux été qui s’en vient… parce que ça aussi, ça va arriver souvent !

Il va peut-être y avoir certaines nuits où tu vas te mettre à pleurer avec bébé dans tes bras, rappelle-toi aux autres enfants, c’est le feeling de vouloir pleurer à gros torrents mais sans vouloir trop faire bouger tes épaules pour ne pas réveiller bébé qui dort collé contre toi… Cette nuit-là, tu le sais tu vas brailler en te demandant dans quelle galère tu as voulu retourner parce que c’est pas saint d’autant pas dormir pendant autant de nuits… Pis à ce moment-là, tu vas baisser les yeux, regarder la binette de ton bébé qui boit son lait, tu vas t’en vouloir de te dire des affaires de même, mais j’aimerais que tu te rappelles aujourd’hui, là, en ce moment, maintenant.

Aujourd’hui, tu es assise, tu commences à préparer l’arrivée de ton bébé d’amour, tu commences à laver ses pyjamas, tu visualises son arrivée dans la famille, tu as si hâte de le rencontrer. Ce moment, ce n’est pas une illusion, tu sais à quel point tu attendais cette petite douceur, tu avais hâte de le bercer la nuit, tu avais hâte de pouvoir passer des heures à le regarder. En ce moment tu le sens bouger, gigoter dans tous les sens comme s’il te préparait une chorégraphie. Il se réveille peut-être déjà toujours aux mêmes heures et drôlement, ça adonne souvent au moment où tu te couches pour faire dodo. Tu commences à avoir hâte qu’il arrive pour retrouver ton corps, pour que tes jambes soient plus légères, pour enfin pouvoir le serrer dans tes bras…

Pour vrai belle fille, c’est parce que tu as oublié la super-puissance des hormones, celles qui poussent en même temps que t’expulses ton placenta dans l’espèce de bol en métal. Bon, il faut dire que je compte actuellement vraiment sur ces hormones pour t’accompagner dans les premières semaines, mais si jamais elles ne venaient pas, je vais te pousser dans le derrière pour que tu ouvres tes bras à l’aide qui pourra t’entourer ! À la seconde où tu commenceras à pleurer dans le noir, sache que tu as déjà accompli énormément, si tu calcules le nombres d’heures que tu n’as pas encore dormi depuis la naissance de ton petit bonheur, c’est juste insensé, sans tes hormones, même une fille au Cégep pas d’enfant qui travaille de nuit n’aurait pas pu tenir aussi longtemps… T’es normale tsé, la privatisation de sommeil est utilisée pour faire craquer les prisonniers à Guantanamo, faut croire que ça peut rendre fou, toi tu n’es pas folle, t’es juste fatiguée… Bon ok, t’es un peu folle mais c’est une belle folie et c’est la même exactement qui t’a redonné envie de porter ce petit bout de vie pendant 40 semaines…

Là, en ce moment, je t’écris parce que je sais que tu ne trouveras pas de solution… Je sais parce que t’es en mode radar-de-survie et que dans ce temps-là trouver une solution, c’est un peu comme monter le Kilimandjaro… Je veux que tu te souviennes que ce bébé tu l’aimes tellement, c’est un peu comme quand tu veux dire à un gars «C’est pas toi, c’est moi…». C’est pas nécessairement ton bébé qui te fait pleurer, c’est ce qui est autour, c’est la fatigue, peut-être la bouffe sur le fly que tu manges en vitesse parce que ton bébé pleure, c’est peut-être la réaction de ton plus jeune face à ton bébé, c’est peut-être tes attentes face au papa qui ne sont pas comblées… Mais je te connais, ce bébé-là tu l’aimes déjà gros comme le monde…

Pendant que j’ai une partie de ton attention, tu vas te rappeler juste d’une chose, rappelle-toi à quel point ça va vite pour vrai, c’est pu juste une phrase qui ne veut plus rien dire. Tu le sais tes grands ont grandi à vitesse grand V, tu sais que tu vas cligner des yeux et que ton bébé va marcher, courir, faire ses devoirs, parler sans arrêt, te raconter des anecdotes qui ne se peuvent pas… C’est juste que là tes yeux sont pognées dans tes cernes pis tu vois plus vraiment clair… T’es forte mais t’es pas Hulk, t’es pas une machine non plus et comme je te connais, c’est peut-être le moment où tu devrais demander un coup de main pour pouvoir apprécier encore plus ce petit bonheur qui te fait rire et pleurer à toutes les heures de la journée…

Tu manques de sommeil point, t’es une bonne maman, je le sais et toi aussi… Tu peux te l’écrire un peu partout dans la maison pour les secondes dans la nuit où tu vas en douter, tu peux te l’écrire sur le dessus de ta main aussi parce que là t’es pognée dans ton divan, il est tard, il fait noir pis tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez… Rapproche ta main, lis-le : T’ES UNE BONNE MAMAN, c’est tout…

Ça va bien aller…

De toi qui t’aime fort  xxx

 

Filed Under: À fleur de peau, Tatouée Maman

5$ par enfant pour un diagnostique néonatal ? SÉRIEUX ? ON ATTEND QUOI ?

13 avril 2017 by Genevieve 2 Comments

Avez-vous déjà vu quelqu’un rusher avec la fibrose kystique ? Connaissez-vous quelqu’un qui vit avec ce diagnostic depuis plusieurs années ? En 1990, lorsqu’elle avait 4 ans mon amie Audray a été diagnostiquée. Des mois pour sa maman Hélène à essayer de comprendre ce qui se passait avec sa fille. Si vous croisez Audray lors d’une journée normale, à moins qu’elle ne se mette à tousser (j’entends sa toux dans ma tête en ce moment) vous ne saurez pas à quel point sa vie est différente de la vôtre. Je l’ai vu prendre des pilules à la poignée à tous les jours comme si c’était des pépites de chocolat, je l’ai vu hospitalisée pendant des semaines pour essayer de donner du bon à ses poumons, je l’ai vue mettre des rêves de côté, je la vois fréquemment dire des ‘’aurevoir’’ à ses amis atteints de la maladie qui lui montrent à quel point sa vie est fragile… Audray a l’air toujours bien, elle est superbe, c’est un rayon de soleil mais derrière ses superbes photos, sa maladie, elle la traine comme un gros boulet qui l’empêche de réaliser un paquet de projets et qui handicape de bonnes périodes de sa vie. C’est en étant son amie depuis 15 ans que je sais maintenant que la fibrose kystique ce n’est pas une gastro ou une grippe, c’est une maladie, quasi un état avec lequel elle doit vivre toute sa vie… Imaginez pour sa mère, 4 ans à se poser des questions et à se faire revirer de bord alors qu’elle savait que ça n’allait pas ! C’était il y a 30 ans… 30 ans plus tard, même si c’est mieux, ce n’est pas parfait si vous saviez !

 

Il y a quelques jours j’ai découvert l’histoire de la famille Jolin, je suis encore sous le choc, je n’en reviens tout simplement pas, vous n’en croirez pas vos yeux. Après la naissance de Coralie, quelque chose clochait, ils ne comprenaient pas pourquoi cocotte ne prenait pas de poids. Après des mois de recherches et d’inquiétude à essayer de comprendre pourquoi bébé qui buvait bien n’assimilait pas les nutriments nécessaires pour grandir. Une petite phrase anodine de maman a allumé un docteur : «Elle a la peau salée…» c’est la lumière qui a levé le flag pour tenter le dépistage de la fibrose. Ayant travaillé dans le domaine de la maternité tout en ayant eu de grandes difficultés avec mon allaitement et un coco qui ne prenait pas beaucoup de poids, je dois avouer que jamais l’idée que mon bébé aurait pu être atteint de cette maladie ne me serait passée par l’esprit. Je n’aurais jamais pensé ouvrir cette option pour Maude, la maman de Coralie. En écoutant leur histoire, j’ai vu la même histoire que des dizaines de mamans que j’ai côtoyées en les conseillant sur l’allaitement de leur poupon. Maude savait que ça n’allait pas, comme Hélène la maman d’Audray elle le savait au plus profond de coeur parce que le coeur d’une maman inquiète, ça ne trompe pas.

Savez-vous ce qui est épouvantable dans ce genre d’histoire ? Vous vous souvenez à la naissance lorsqu’ils prennent une petite goutte de sang sur le talon de nos bébés pour faire du dépistage des maladies graves ? Eh bien, partout au Canada, le test de la fibrose est fait, il en coûterait environ 5$ par bébé pour faire le dépistage dès les premières minutes et être outillé face à la maladie en cas de problème. C’est un 5$ qui peut faire sauver beaucoup de sous pour un bébé malade. Imaginez, pour ces 4 mois sans savoir ce qui se passait, Coralie a dû être gavée pendant deux ans parce qu’elle avait manqué de tout, parce qu’elle avait faim, mais que son corps ne voulait pas rien assimiler… Si vous avez déjà eu un enfant qui ne prenait pas de poids, vous avez probablement été comme moi conseillée à lui donner du lait maternisé, à manger plus, boire plus, prendre des suppléments, stimuler au tire-lait… C’est une période qui peut devenir épuisante pour une maman alors imaginez quand au bout du compte 5$ auraient pu sauver toutes ces inquiétudes, ces visites à l’hôpital juste pour tenter de comprendre ce qui se passe, ces rencontres pour peser bébé qui deviennent souvent très exténuantes pour des parents lors des relevailles (been there done that).

Depuis 2005, les recherches et le succès du dépistage sont reconnus au Canada et depuis quelques temps, toutes les provinces ont adopté le projet parce que cette maladie est la plus mortelle chez les enfants et qu’elle ne se guérit pas. De plus, ce sont les conséquences irréversibles sur les enfants qui à long terme nécessitent extrêmement de soins, mais aussi qui handicapent la vie de ces cocos à court à long terme.

J’attends mon troisième bébé. Je ne savais pas qu’il était possible d’avoir ce diagnostique dès la naissance ailleurs que dans notre province, je ne peux pas concevoir quand je lis tout ce qui est fait avec nos impôts autant pour les surplus d’hydro que pour les dépenses de Bombardier qu’il ne reste pas 5$ par naissance pour dépister une maladie aussi grave chez nos poupons. En plus d’aider bébé, je sais que nous sauverions sur l’épuisement des mamans qui sont des semaines à ne pas comprendre ce qui se passe ou à se culpabiliser parce que bébé ne grossit pas. Cinq dollars mon cher monsieur Barrette c’est le 1/6 de ce que ça me coûte comme parent pour aller stationner mon char pour la journée dans le parking du Children Hospital. Je sais, ce n’est pas la même poche, mais me semble que pour diagnostiquer une maladie mortelle chez un poupon il faudrait réfléchir à notre système un peu et à la façon dont on veut établir nos priorités.

Imaginez si on avait dit à la mère d’Audray en 1990 : «Vous savez madame, dans 26 ans, juste avec une goutte de sang sur le talon d’un bébé nous pourrons diagnostiquer des enfants comme votre fille dès la naissance. Ce sera disponible partout au Canada, sauf ici au Québec parce que ça va brêter pendant des années au niveau ministériel. Oui madame, nous savons que les premières années sont critiques, mais vous savez la bureaucratie ici… Bien sur nous comprenons que plusieurs enfants pourraient éviter la greffe pulmonaire, mais vous savez quand ça tarde au niveau ministériel on ne peut pas faire grand chose… Oh non ça ne coûtera pas des centaines de dollars par naissance, c’est cinq dollars en fait qu’il en coûtera».

J’accoucherai dans quelques mois et je pense que 5$ par bébé, ce n’est pas trop pour éviter toutes les inquiétudes que les parents traversent, pour aider des petites comme Coralie ou comme Audray à avoir une meilleure qualité de vie. Surtout quand on sait qu’il en coûte déjà beaucoup plus cher pour une seule visite dans un sans rendez-vous… Je me demande on attend après quoi ? On attend après qui ?

Je vous laisse ce petit vidéo de la famille Jolin qui  nous a tellement touché parce que si la famille Jolin avait habité l’Ontario ou une autre province du Canada, elle aurait pu s’éviter un tas d’inquiétudes et Coralie aurait pu avoir un début de vie beaucoup plus facile…

Je vous invite à visiter le http://www.depistageFK.ca , à partager cette vidéo, à faire circuler le message de cette famille. Une marche aussi aura lieu le 28 mais 2017 et je vous mettrai un petit snooze sur Facebook pour vous y inviter !

 

 

Fibrose kystique Canada – La famille Jolin – Avoir su, on aurait pu. from Headspace Marketing Inc. on Vimeo.

*Cet article a été écrit en collaboration avec la superbe équipe de Fibrose Kystique Canada … Nous vous souhaitons la meilleure des chances… xxx

Filed Under: À fleur de peau, En santé

Tu peux dire le mot ‘’maman’’ tant que tu veux …

22 mars 2017 by Genevieve Leave a Comment

Tu étais un tout petit bébé, je te regardais dans les yeux, tu le savais et moi aussi, j’étais ta Maman à toi. Ça venait avec de grandes responsabilités être ta maman, ce n’était pas comme être la voisine de, l’éducatrice de, la cousine de… Non, j’étais en charge un peu de ton bien, que tu ne manques de rien parce que même si tu ne pouvais pas me le dire, quand tu pleurais, je savais que tu m’appelais, que tu avais besoin de moi, d’un câlin, de te faire bercer, de boire un peu de lait… Bien sur c’est le bout où parfois j’aurais aimé que tu me dises ce que tu voulais parce qu’avec les nuits courtes, des fois mon décodeur était en mode avion.

Un matin, j’ai entendu un ma-ma-ma-ma plein de bave pendant que tu mâchouillais un jeu, tu étais tout mini, j’étais sure que tu m’appelais, tsé j’étais tout le temps avec toi c’était normal que tu commences à m’appeler puis, quelques jours après tu as laissé tomber le ‘’m’’ pour un ‘’k’’ . Moins cute, tu t’es mis à dire ka-ka-ka-ka-ka… Fausse alerte, puis non, tu n’avais pas fait caca ! T’étais dans ce qu’on appelle la lallation ou un alignement de sons à répétition… Ahhh j’aurais tant voulu que ce soit un vrai de vrai ‘’Maman’’… Mais je savais que ça s’en venait !

Je me souviens quand le vrai est arrivé, j’ai tellement pleuré ma vie, tu me regardais, c’était ben clair, c’était moi, tu m’appelais par ce nom que j’avais hâte d’avoir depuis que j’étais petite quand je donnais un biberon à ma poupée Julie, dans notre rue… toutes nos poupées s’appelaient Julie ! Puis, c’est devenu un de tes mots préférés, tu le répétais, tu le criais dans ton lit le matin, les bras tendus pour que je vienne te chercher, des fois sur des tonalités qui ne se pouvaient pas tellement c’était aigu ! Puis un jour, en allant te chercher à la garderie, je vais m’en souvenir toute ma vie, un ami a dit à mon arrivée : ‘’C’est la maman de Louka qui arrive !’’. Un petit coco, une phrase toute simple pour lui mais si grande pour moi… C’était la première fois que quelqu’un m’appelait ‘’La maman de… ‘’, je ne sais pas pourquoi j’ai autant accroché à cette phrase-là, mais j’étais si heureuse d’être ta mère !

Depuis, c’est un mot que j’ai entendu un milliard de fois, j’ai essayé avec ton papa de te montrer à le doser et à partager les appels quand il était dans les parages. Genre si papa peut le faire, tu peux lui demander hein s’il est à côté de toi… Ton papa s’est même mis à t’expliquer que lui aussi aimait te rendre des services et de mon côté je pense que j’étais vraiment prête à trader quelques ‘’maman’’ pour quelques ‘’papa’’… Le partage fait parti de nos valeurs familiales non ? Pas que je n’aime pas que tu dises mon nom, mais c’est juste que si je réponds ou que je me déplace à toutes les fois où tu m’appelles, vous ne mangerez pas souvent ou pas grand chose… Puis, ton frère est arrivé et les appels se sont multipliés…

Jamais je ne me suis tannée d’entendre le mot maman, j’avoue je me suis tannée de me faire déranger parfois juste pour attirer mon attention, mais j’ai appris à ignorer quand je savais que c’était juste pour déranger genre quand une amie me téléphonait…

-Maman, maman, maman ???

-Oui ?

-Euh oui, ben euh, ben oui, ben euh…. Oh j’ai oublié… Oh oui, j’ai faim…

Yeah right mon coeur tu as toujours faim… Maintenant, tu sais que je ne réponds pas à ce genre de ‘’Maman’’ parce que j’ai le droit de parler à une amie qui me manque quelques minutes… Je suis rendue avec un radar qui détecte les vrais ‘’maman’’ des faux… Tu sais, c’est pour que mon nom garde ses lettres de noblesse, pour que je puisse continuer de l’apprécier, pour que je puisse savourer ces deux syllabes qui sonnent si bien à mes oreilles…

Je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse se tanner d’entendre le mot ‘’Maman’’, je pense que je suis arrivée à un compromis, celui de vous montrer comment bien l’utiliser, parce que tsé c’est comme n’importe quel mot, si on le répète sans arrêt un moment donné il gosse ou il ne veut plus rien dire. Oui j’en ai ignoré certains parce que tu aurais pu remplacer mon nom par ‘’Piano’’ ou ‘’Patate’’ tellement ce n’était pas nécessaire de m’appeler ou parce que c’était pour régler un conflit avec ton frère qui ne me regardait pas ou simplement parce que c’était pour me déranger alors que je venais de m’asseoir avec un thé pour lire. Je peux même te dire que pendant que je t’écris ceci, papa t’a dit : ‘’Là, vous venez me voir si vous avez besoin de quelque chose, vous ne dérangez pas votre maman.’’ j’ai rigolé parce que c’était exactement les mots que j’étais en train d’écrire, mais c’est vrai que j’ai le droit à ma bulle de temps en temps… Je ne l’ai pas volée à personne cette bulle-là et j’aime beaucoup respecter la vôtre aussi… Parce que ça va dans les deux sens, je ne vous appelle pas pour rien quand vous êtes en train de jouer juste pour fucker votre jeu… J’ai un grand respect pour votre tranquillité comme vous apprenez à en avoir une pour la mienne.

J’espère avoir la chance d’entendre le mot ‘’maman’’ sortir de vos bouches le plus longtemps possible, tu peux le dire tant que tu veux mon coeur parce que je pense que c’est le mot qui me représente le plus, celui qui me donne le plus l’impression de faire la différence. Je veux que tu saches que peu importe où tu seras, je serai là pour toi… Quand tu seras ado, quand tu auras besoin d’aide avec tes enfants quand tu deviendras parent, je serai toujours près du téléphone le jour ou la nuit pour t’aider, pour te donner des conseils que tu n’écouteras pas, mais j’y serai parce que c’est le deal que j’ai fait avec toi sans que tu le saches lorsque je t’ai mis au monde… Être là pour toi toute ma vie, le plus longtemps que je pourrai…

Appelle-moi quand tu veux, mais please essaye que ce ne soit pas quand je suis dans le bain, ben à moins que tu te sois fait mal ou que tu aies une grande nouvelle là, oh pis laisse faire, tu peux m’appeler quand tu veux, n’importe quand…

Je t’aime

Ta maman xxx

 

Filed Under: À fleur de peau, Tatouée Maman

La fois où mon stérilet m’a piqué ma joie de vivre…

16 mars 2017 by Genevieve 45 Comments

On m’avait dit que c’était simple comme bonjour de porter le stérilet avec hormones, on m’avait dit que c’était le bonheur et que ça allait changer ma vie. Nous avions à l’époque convenu que notre deuxième serait probablement notre dernier bébé ou du moins, qu’on prendrait une pause indéterminée. Bébé avait environ 7 mois, je me suis dit que c’était le bon moment.

J’ai fait installer mon stérilet au printemps. Je me suis mise à avoir des douleurs épouvantables, je perdais du sang comme dans Kill Bill, mais on m’a dit que ça arrivait et que dans quelques semaines ce serait rétabli… Je me suis mise à être fatiguée, à avoir des crampes à tous les jours, je pleurais tout le temps et je ne savais pas pourquoi. On me disait que c’était peut-être dû aux saignements post-installation et que ça passerait. Je le savais que ça n’allait pas.

Je me suis mise à m’enfermer dans ma chambre dans le noir en pleurant. Je n’avais plus envie de me coller, ni avec mon chum, ni avec mes enfants. Comme il y a des antécédents de dépression dans ma famille, certains me disaient que j’étais probablement en post-partum de mon bébé. Puis, c’est devenu de pire en pire. Je me suis mise à avoir des envies suicidaires, des vraies. Certaines personnes dans mon entourage faisaient comme si de rien n’était, je pense que c’est la seule fois de ma vie où je pense que j’aurais pu le faire. Je n’étais plus moi. Mon mari était inquiet. Je ne faisais plus à manger, je ne faisais que dormir et pleurer. J’ai fermé mon Facebook, la vie de tout le monde me faisait chier. Dès que chéri revenait du travail, je lui donnais les enfants et je retournais dans mon lit en fermant les rideaux.

Il m’a obligé de prendre rendez-vous vite, il était inquiet pour moi. On m’a proposé d’attendre après les vacances de la construction de mon mari pour retirer mon stérilet, même si c’était depuis cette journée que rien n’allait, tsé peut-être que j’avais juste besoin de repos, que pendant ses vacances il pourrait me laisser dormir, reprendre le dessus tranquillement et après nous pourrions prendre une décision. J’étais à 50% de mon salaire, je n’avais pas de sous, le stérilet m’avait coûté cher, je me suis dit que ça valait la peine d’attendre, après tout, c’était peut-être juste ça… J’ai voulu lui donner une chance.

Deux semaines plus tard, mes deux grandes et merveilleuses amies Audrée,  Catherine et moi avions cédulé plusieurs semaines d’avance un pique-nique dans un parc près de la rue Molson. Vous savez, ces amies que vous aimez tant voir que vous comptez les jours eh bien, je ne voulais plus y aller. Je ne voulais plus voir personne, PERSONNE… J’avais peu parlé de mon état parce que personne ne me prenait au sérieux. Cette journée-là je me sentais vide, vide, vide. Je me souviens, j’étais assise et j’avais l’impression d’être dans une pièce blanche sans meubles ni fenêtres pour me sauver. J’ai pris mon bébé, je me suis mise à marcher, à avoir de la peine pour lui d’être dans les bras d’une maman comme moi. Je me détestais et je venais de décider qu’il ne méritait pas que je sois sa mère.  Je me souviens j’ai regardé au loin, il y avait la table avec mes amies que j’aime, mon mari, les enfants jouaient dans le parc et moi, j’étais en train de calculer : Et si, je partais en courant avec Rémi, que je le donnais vite dans les bras de papa en continuant mon chemin en le plus vite possible j’aurais peut-être assez de temps pour que ma carcasse se face écraser par le premier camion passant… Puis, j’ai eu la vision de mon plus vieux avec son papa en larmes autour de moi en attendant les secours et j’ai vite réalisé que ça ne pouvait pas se faire… Que plus rien dans ma tête ne faisait de sens.

Mes amies me regardaient, ne me reconnaissaient plus, je ne me reconnaissais plus moi non plus… On s’est assis dans la voiture, je savais que j’étais à une étape cruciale avant le suicide, j’étais en train de me faire un plan. Je lui ai tout dit ce qui s’était passé dans ma tête au parc, je sais que c’est l’appel à l’aide qu’il faut faire. Je n’aimais plus personne, mais je me souvenais de les avoir aimé il y avait de cela pas si longtemps. Je me rappelle que je les regardais avant avec émerveillement et que là, ça n’arrivait juste plus…

En arrivant à la maison, on a fait des recherches sur le web pour finalement découvrir d’autres femmes qui avaient vécu ce que j’étais en train de vivre, d’autres femmes qui avaient fini sur des antidépresseurs quelques mois après l’installation de leur stérilet. Nous sommes retournés à la clinique le lundi suivant, c’était une autre doc… J’ai demandé de me le retirer immédiatement. Elle a aussi tenté de me convaincre que les effets secondaires de dépression étaient rares et blablabla… Puis, je pense que c’est la seule fois où j’ai crié dans le bureau d’un docteur, je n’avais plus d’énergie pour respirer alors encore moins pour m’obstiner. J’ai hurlé : JE VEUX MOURRIR ! Si vous ne me l’enlevez pas maintenant, vous allez me le retirer à la morgue cet après-midi vous me comprenez ?

Elle me l’a retiré quelques minutes plus tard en me disant qu’elle ne pouvait pas me laisser sortir de son bureau après ce qu’elle venait d’entendre, je lui ai expliqué que j’ai verbalisé ce vers où je ne voulais pas aller parce que j’avais besoin d’aide. Mon chum était présent, à l’écoute, j’étais bien entourée et comme mon grand-papa s’était suicidé l’année de mes 15 ans je ne voulais pas faire vivre cette épreuve à mes enfants. J’ai fait la promesse que j’irais voir des ressources comme je l’avais fait ce matin-là. Je suis retournée à la maison et 48 heures plus tard, je ressentais déjà des changements dans mon corps. J’ai recommencé à sourire pour vrai, sans faker pendant la semaine qui a suivi. J’ai cessé de pleurer quand mon bébé se réveillait le matin parce que j’étais heureuse d’aller le voir dans son lit, j’ai recommencé à lui faire des façons quand il m’en faisait. J’ai arrêté d’avoir peur de moi-même parce que je l’avoue, je suis devenue mon pire ennemi pendant 1 mois et demi, cet été là. Je suis une personne à l’écoute de mes émotions et je savais depuis quand j’allais mal… La meilleure des choses a été de m’écouter ce matin-là et de demander de l’aide…

Attention, ceci n’est pas un texte pour démoniser le stérilet à hormones ou les spécialistes qui m’ont proposé de l’utiliser, au contraire, c’est vrai que pour plusieurs de mes amies ça a été un grand soupir de soulagement dans leur vie et le sauveur de bien des problèmes. Je sais aussi que le taux d’hormones que le stérilet libère est très minime, mais pour certaines personnes comme moi c’est un pourcentage ajouté de trop. La simple raison pour laquelle j’ai écrit ce texte, c’est pour ajouter une histoire de plus de disponible pour les mamans couchées en boule dans le noir en pleurant et qui googlent les mots »stérilet », »dépression », »je ne me reconnais plus » ou »mal de vivre » et qui pensent qu’elles sont seules au monde. Parce que si je n’avais pas pu lire le témoignage des femmes qui ont cru qu’elles devenaient folles avant moi, je ne serais pas en train de vous écrire aujourd’hui et mes enfants n’auraient peut-être plus de maman à qui faire de câlin avant le dodo….

P.S Merci à mes amies d’avoir vu la détresse dans mes yeux, vous avez fait une énorme différence…

Filed Under: À fleur de peau

  • « Previous Page
  • Page 1
  • …
  • Page 5
  • Page 6
  • Page 7
  • Page 8
  • Page 9
  • …
  • Page 21
  • Next Page »

Primary Sidebar

  • Email
  • Facebook
  • Instagram
  • Pinterest

À propos de La Récréation…

mmLa Récréation c'est un blogue, une page Facebook pour faire du bien, des idées, des conseils, des coups de coeur, des coups de tête et un Espace pour les familles avec pignon sur rue au centre-ville de Joliette... Pour découvrir notre boutique et la boutique en ligne c'est ici : www.espacelarecreation.com .

Archives

© 2025 · Tatouee Maman · Un site Rose Flash