Genevieve

Je viens de rentrer de la rentrée… Mon grand a commencé la deuxième année ce matin. Je pensais être moins émotive que l’année de la maternelle pis de la première année mais là, quand on s’est placé sur le trottoir pour marcher jusqu’à l’école ça montait t’seul ! Il marchait devant moi et son frère la tête toute haute, Jésus-de-plâtre que je l’ai trouvé grand, ça fait que je me suis un peu soufflé dans les yeux pour faire sécher l’émotion et comme d’habitude j’ai parlé d’un sujet pas rapport pour pas me mettre à brailler, on a parlé des samarres sur l’asphalte… On a continué de marcher en facetimant le papa et la mamie pour qu’ils puissent voir la première journée et le constat de tout le monde était : Mais qu’il est grand !

Nous sommes arrivées à l’école et c’était le moment que j’attendais, voir la prof, regarder la liste des amis de sa classe pour voir si les siens s’y trouvaient aussi ! Yes-Bingo, il connait de plus en plus d’enfants et les amis qui se trouvent près de la maison sont dans son groupe, 10 livres de moins dans son sac à dos, je l’ai feelé en deux secondes ! Du coup, il était vraiment plus détendu, moi aussi et les parents autour aussi ! Contrairement à l’an dernier où il connaissait très peu d’amis et que j’avais un peu servi de bouclier anti-gêne, cette année c’était BIEN DIFFÉRENT !

En plus de déstresser en deux secondes, j’ai senti en deux secondes que j’étais devenue un morceau de décor qui fittait bien avec la clôture. Il était dans son monde pis dans son monde j’étais un peu gênante/pot-de-colle/I-don’t-care-tu-peux-y’aller-on-se-reverra-taleur… Le kodak était de trop, son frère colleux aussi, mes «je t’aime» passaient plus devant le monde, deux secondes et nous étions passés à la pré-adolescence et je l’entendais parler en «comme-genre-ouin». Je voyais quand même dans ses yeux beaucoup d’amour mais fallait vraiment sortir le scanner pour la détecter, je suis sa maman, je la sentais juste en dessous de toutes ses émotions.

J’avoue, ça m’a passé par la tête, j’avais un peu le goût de dire :«Hey man, j’ai une collection de vergetures parce que j’ai le privilège d’être ta mère fak droppe ton attitude el’grand» (bon ok je l’ai dit aux autres mères en messe basse parce qu’on était vraiment dans le même bateau !)… Mais je le sais qu’il ne faut pas le prendre personnel, c’est la première vraie fois que ça m’arrive de le voir autant agir en grand avec une genre de honte (c’est pas vraiment de la honte mais je ne trouve pas le mot juste alors tu peux mélanger honte avec orgueil et fierté, ça devrait donner le mot que je cherche). Tout ce que je sais c’est que même si j’ai feelé un peu rejet en ce 2 septembre, c’est pour la simple et bonne raison qu’il se sentait en confiance et qu’il avait hâte de commencer cette nouvelle aventure parce que lui aussi ne se sentait plus le bébé de la cours d’école, il était enfin un genre d’habitué de son milieu.

Mon instinct de maman le sait, mon petit bonhomme est rentré à l’école ce matin et je sais que lorsque j’irai le chercher en juin je serai à de lunes de retrouver celui que j’ai vu quitter la cours dans son rang rempli de nouveaux-grands. En revenant à la maison en marchant je riais toute seule en me disant que c’était vraiment une belle-drôle de première journée !

Bonne rentrée à vous aussi les mamans !

#solidarité #respect !

Pour découvrir d’autres articles, des découvertes, des lieux géniaux : www.facebook.com/tatoueemaman

J’ai le tournicoti ce matin, 20 000 abonnés Facebook, c’est beaucoup ! Tatouée Maman, c’est une aventure qui part de loin et j’avais envie de te la raconter parce que sur ces 20 000 personnes, il y en a très peu qui savent d’où je viens…

J’écris depuis toujours, j’ai toujours aimé ça pour mourir. Enceinte de Rémi il y a déjà 4 ans, je recevais souvent des messages de mes amies qui me disaient que je devais commencer à rédiger un blogue… J’ai commencé à écrire des billets sur mon blogue qui s’appelait «Jeune mère cherche crédibilité», n’essayez pas de le trouver, je suis TDAH solide et j’ai perdu le mot de passe, puis le mot de passe pour récupérer le mot de passe bref, plus de trace de mon blogue. J’avais écrit plusieurs billets sur ma vie de jeune maman, la réponse était bonne et j’aimais ça…

Fin du congé de maternité, je ne voulais plus retourner travailler en garderie pour des raisons personnelles et les boutiques Mère Hélène m’ont engagée comme conseillère. J’avais eu quelques expériences de travail où les tatouages faisaient peur aux employeurs… Il y a 7 ans, c’était rare et quand je suis entrée à la boutique j’ai décidé que j’allais m’assumer comme j’étais… J’ai rapidement créé des liens avec les mamans qui venaient à la boutique, je me suis fait beaucoup d’amies et alors qu’avant être tatouée c’était un obstacle, là c’était une façon de me dissocier des autres. Les filles entraient et ne connaissaient pas mon nom alors, elles demandaient si la filles avec des tatous était là…

Le projet était en cours, je voulais restarter un blogue et les patronnes chez Mère Hélène m’ont proposé d’en avoir un qui parlerait de maternité, de découvertes, de la vie quoi. Estelle a proposé le nom de blogue Tatouée Mère Hélène parce que j’aimais tant mon travail, je l’avais donc de tatouée sur le coeur…. J’ai beaucoup aimé, je trouvais ça dynamique ! Vous avez commencé à me lire et à me faire pleurer rapidement avec vos messages… Je me suis sentie moins seule. Puis quelques mois plus tard, j’ai pensé ouvrir une page Facebook pour pouvoir offrir plus de contenu, plus d’idées, plus de découvertes parce que je suis une fouineuse… J’ai pensé reprendre le thème de Tatouée pour le greffer à Maman, pas parce que je suis une Maman-tatouée mais bien parce que j’ai le mot maman de tatoué sur le coeur… C’est quétaine, c’est assumé mais c’est tellement ça. Tatouée Maman ce n’est pas la vérité infuse, c’est une plate-forme où un sujet ne peut être traité sans comprendre l’autre, où le jugement n’a pas sa place, où être maman c’est tellement plus que juste faire à manger pis plier des bobettes… J’ai eu envie d’y briser l’isolement, de freiner toute personne méchante d’en insulter une autre sans connaitre sa vie.

C’était en janvier 2014, depuis les projets ont explosé, des conférences, plus de collabos avec Mamanpourlavie.com, l’ouverture du www.tatoueemaman.com, la création des tatouages pour enfants qui connaissent un grand succès, des collabos avec des entreprises que j’aime et que je respecte gros comme la Terre, c’est aussi maintenant Les TrOnches, des projets en littérature jeunesse et le début de l’écriture d’un livre pour adulte qui trouvera peut-être un jour une petite maison d’édition…

Je ne suis pas une fille avec beaucoup de confiance en elle, vous m’en avez donné beaucoup… Dans mon premier billet je vous avais dit : «Je n’ai pas envie d’être une info pub, j’ai envie d’être le mélange entre une boite à outil et une boite à souvenirs, le genre de boite qui fait du bien tout en étant pratique.» Avec tous les messages d’amour que vous m’envoyez à tous les jours, vous me faites beaucoup de bien. Je travaille dans un univers de filles, parfois c’est difficile pour le coeur, parfois on entend des choses sur nous, parfois il faut se boucher les oreilles sur la méchanceté des gens mais j’ai décidé que je continuerais d’écrire parce qu’avant de le faire pour vous, j’ai commencé ce projet pour moi, pour me faire du bien. Si vous saviez le bonheur que ça me fait de voir que ça peut vous toucher, vous faire du bien et parfois vous donner l’impression d’être moins seule…

Merci 20 000 fois xxxx

P.S Merci à L’Amoureux de me faire des câlins même si je droppe une photo de lui en bobettes dans un billet de blogue juste parce que je «Seize the day»… Tu es merveilleux et Je t’aime xxx

Il est 19h17, on est vendredi soir, j’arrive dans le salon, je les trouve les 3 comme ça… Mes trois hommes se sont endormis pendant que je faisais une sieste à cause d’un gros mal de tête. C’est drôle, mon premier réflexe est de venir vous écrire… En septembre, ça fera 7 ans que je suis maman. Il y a un peu plus de 7 ans, mes vendredis soirs étaient du type un peu plus endiablés. À 19h17, je me lavais les cheveux en essayant des outfits pour aller veiller avec ma gang d’amis et on partait vers 20h30 une fois tout le monde rapaillé pour aller «on savait pas trop où» jusqu’à «on savait pas trop quelle heure». Des fois on travaillait le lendemain pis on trouvait nos parents mononcles de nous dire de ne pas rentrer trop tard. 7 ans plus tard, 19h23, j’ai deux beaux enfants qui s’endorment dans le salon un peu tout croche, le comptoir est plein de vaisselles, j’ai trois brassées à starter, les lunchs à faire pour le tournois de soccer de demain, mon homme est collé sur le petit qui fait de la fièvre sur le méridien du salon pis moi ben j’ai les yeux dans l’eau. Pas parce que je m’ennuie de ma vie d’avant, même si j’avoue des fois j’ai un petit peu les blues de ma jeunesse. Je les regarde, je me trouve chanceuse de les avoir. Je pense à tout ce que je lis dans les journaux, sur le web, sur ces deux familles qui sont parties au ciel dans la dernière semaine parce qu’ils étaient sur la mauvaise route au mauvais moment, je pense à cette maman enceinte qui a été retrouvée sans vie dans sa propre maison hier et je me dis qu’il n’y a pas aucune place au monde où j’aimerais plus être à 19h27 en ce moment.